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Massimiliano Damaggio

Ceux qui prennent un café face à la mer

Traduit de l'italien par Olivier Favier.

alidades, collection ’Bilingues’,
12,5 x 21 cm, 48 pages, cahier, 5,70 €, ISBN 978-2-919376-44-5

 

Né en 1969, année de «l’automne chaud» et de la mort de Giuseppe Pinelli, Massimiliano Damaggio a bâti son identité libertaire contre l’éducation catholique et les paysages de la Brianza de son enfance. En quittant l’Italie pour la Grèce, au début des années 2000, il a rompu définitivement avec les cercles littéraires milanais. Agent commercial, cuistot, gérant d’une yaourterie, il puise dans les difficultés d’une humanité commune la force d’une poésie rugueuse et tourmentée, qui rejoint le sillon tracé par le poète romain Carlo Bordini. Pour les sites «La dimora del tempo sospeso» et «Perìgeion», il a traduit vers l’italien le meilleur des poètes grecs et brésiliens contemporains, témoignant par ailleurs d’une éblouissante maîtrise de la culture classique. Poesia come pietra, paru en 2011, est son premier recueil. Un second est paru en 2014, intitulé Edifici pericolanti.

 

extraits :

Poème quelqu’un

je suis un homme quelqu’un
parmi des créatures analogues
je suis cette allée sous les jambes, qui portent
à l’égale répartition du drame collectif

je regarde ces gens, qui marchent, minés
par des évènements archaïques:
mort, maladie, ponctuation

comment inclure en un seul embrassement tous
leurs corps et les exigences relatives?

je suis un homme quelqu’un, dans la masse
en mouvement transitoire

le divertissement gratuit de
mettre les mots en colonnes, de les appeler poème
ne m’élève pas ne me rend pas
différent

je veux rester sur la route commune
avec ma simple matière, humaine

*

Poesia qualcuna

sono un uomo qualcuno
fra creature analoghe
seguo questo viale sotto le gambe, che portano
all’equa ripartizione del dramma collettivo

guardo questa gente, che cammina, minata
da avvenimenti arcaici:
morte, malattia, punteggiatura

come includere in un solo abbraccio tutti
i loro corpi e relative istanze?

sono un uomo qualcuno, nella massa
in movimento transitorio

il divertimento gratuito d’
incolonnare parole, chiamarle poesia
non mi eleva né mi fa
diverso

io voglio rimanere sulla strada comune
con la mia semplice materia, umana

 



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