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alain saey
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Edgar Poe

Le corbeau / The Raven
& un autre poème (The Bells)


Traduit et présenté par Bruno Gaurier
alidades 2011, collection “Bilingues”,
12,5 x 21 cm, cahier, 44 pages, 5,50 €,
ISBN 978-2-919376-06-3

Edgar Poe a toujours considéré la poésie comme la part majeure de son œuvre. Publié en 1845, The Raven (Le Corbeau) a connu un succès retentissant. Traduit (en prose) par Baudelaire, puis de nouveau par Mallarmé, ce poème ne cesse de fasciner par son caractère énigmatique et son étonnante rigueur d'écriture. The Bells, composé en 1848, un an avant la mort de l'auteur, explore les possibilités sonores de la langue dans une approche extrêmement novatrice de l'écriture poétique, qui place Poe parmi les plus grands de son époque.

Extraits :

Le corbeau

C’était alors sombre minuit, je ruminais, faible, interdit,
Sur maint curieux, œuvre étrange, savoir tombé dans l’oubli, –
Lors je sombrais dans le sommeil lorsque soudain un léger coup,
Quelqu’un frappe doucement – frappe à la porte de ma chambre1.
«Un gêneur» dis-je en jurant, toque à la porte de ma chambre, –
Cela seul et rien de plus.»

Once upon a midnight dreary, while I pondered, weak and weary,
Over many a quaint and curious volume of forgotten lore—
While I nodded, nearly napping, suddenly there came a tapping,
As of some one gently rapping, rapping at my chamber door.
«’Tis some visiter,» I muttered, «tapping at my chamber door—
Only this and nothing more.»

*

Les belles

I

Oyez le ballant des belles —
Bell’ argent !
Que de bonheur en présage dans leur mélodie !
Comme elles cliquent, cliquent, cliquent,
Dans l’air givré de la nuit !
Quand le cristal des étoiles
Déverse au ciel ses éclats
Dans l’explosion du plaisir ;
Garde-temps, temps, temps,
Telles qu’en Runes elles riment
Tintinnabulations jaillies de la source musicale
De ces belles, belles, belles, belles,
Belles, belles, belles —
De la clique et de la trime de ces belles.

*

I

Hear the sledges with the bells —
Silver bells!
What a world of merriment their melody foretells!
How they tinkle, tinkle, tinkle,
In the icy air of night!
While the stars that oversprinkle
All the heavens, seem to twinkle
With a crystalline delight;
Keeping time, time, time,
In a sort of Runic rhyme,
To the tintinnabulation that so musically wells
From the bells, bells, bells, bells,
Bells, bells, bells —
From the jingling and the tinkling of the bells.

 

 


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